20 novembre 2006

Pensée du jour

Cette pensée du jour, nous la devons à cet homme indispensable qu'est Chraz, chansonnier et humoriste auvergnat (et fier de l'être) s'il en est. C'est peu dire de tout le mérite de cet homme, officiant habituellement du côté de Cournon d'Auvergne dans ce haut lieu de la culture et du rire, je veux parler de la Baie des Singes.

Mais je digresse et cette pensée, éminemment politique, est toute fraiche encore puisqu'elle est sortie de la bouche de Chraz pas plus tard que vendredi 17 novembre dernier peu après 19h00. Je cite :

Pour les prochaines élections (présidentielles), le seul qui aie des chances de battre Le Pen, c'est Jean-Pierre Raffarin, parce que c'est le maire de Chasseneuil !

Eu égard à la grande quantité de sous-doués et de bas du front qui me lisent par millier, et aussi pour les moins vifs, je vais faire ce que je déteste par dessus tout, c'est à dire une petite explication de texte, sans laquelle on comprend assez mal la portée drolatique de cette pensée : Jean-Marie Le Pen, même s'il a abandonné le bandeau sur l'oeil de ses débuts en politique est bel et bien borgne !

02 novembre 2006

Ze B.A.R. Project #17

Attention, il va y avoir de la lecture ! Je n'avais ennuyé personne depuis quelques temps avec mes sempiternelles histoires de restauration de bagnoles, mais là ça va changer ! Et comme le faisait si bien dire Michel Audiard au personnage de Jean, le majordome des Tontons Flingueurs : "Quand ça change, ça change ! Faut jamais se laissser démonter !"

D'ailleurs, il n'y a que les bagnoles qu'on démonte, mais pardon, je digresse...

Je l'ai déjà dit précedemment mais je me répète, histoire de bien enfoncer le clou : je ne cesse pas de m'étonner depuis les débuts de ce chantier de la quantité de pièces qu'il faut pour constituer une voiture et j'ai en plus depuis peu la désagréable impression que plus je gratte, ponce, brosse, dérouille et repeint, plus il y en a ; à croire qu'il y aurait comme un phénomène de génération spontanée...

Aussi je le réaffirme : ça promet au remontage !

Blague à part, je suis à un stade de l'avancement du chantier ou j'ai du mal à ne pas me laisser déborder par l'ampleur de la tâche et la quantité de choses à faire, d'autant que bien entendu j'ai proportionnellement moins de temps à y consacer, ça va de soit.

Ces dernières semaines, j'ai donc nettoyé, dérouillé et repeint tout ce que l'auto compte comme pattes, supports et brides de fixation divers... et il y en a ! Sans oublier le pont et la barre stab AV qui depuis ont été passés à l'epoxy...
J'ai aussi sorti moteur et boite de mon ancienne 2002 bleue. J'ai ensuite complètement nettoyé la boite et refait tous les supports de tringlerie et pour finir je l'ai réaccouplée au moteur...

Par la même occasion je reconditionne tous les périphériques moteur : alternateur, démarreur, radiateur, compteur, et ta soeur...

Petit exemple de la remise en forme de l'alternateur 80A de 318i E30 qui va bien :



Pas plus tard... qu'il n'y a pas longtemps, au terme d'une séance de chèvre épique, l'ensemble moteur+boite à réintégré le compartiment moteur d'une certaine 2002 colorado...

... et je le prouve :



Animé d'un optimisme sans faille et motivé par une phrase de Christophe dont je me rapellerai probablement toute ma vie : "T'as bien 2 minutes ? Bon ben on va j'ter l'berlingue dans la caisse, alors ?"

Après coup je ne suis pas certain que remonter d'un coup moteur et boite soit une méthode réellement orthodoxe. Néanmois ça passe avec force contorsions... et en ayant pris soin de démonter préalablement la barre de direction. Surtout que ce M10 là, il a maintenant une grosse pipe d'admission...

Il était également grand temps de remettre cette auto sur ses roues, je me suis donc occupé du train AR...

Ce fut donc l'occasion d'une séance un peu laborieuse pour retirer tous les silents-blocs (demi-trains, ...) à la presse...le remontage étant finalement beaucoup plus aisé, puisqu'un étau et une douille suffisent. Pour finalement, au bout du compte, en arriver au train AR complètement réassemblé, n'attendant plus que d'être fixé à la caisse :



Le boulonnage du berceau sous la caisse est opération sans la moindre difficulté, après quoi il est temps de remettre en place les caoutchoucs et les ressorts neuf, puis les amortisseurs, mes bon vieux Koni Sport réglables :



Ce qui me permis d'avoir un petit moment de félicité de voir enfin ma voiture reposer sur ses 4 roues, ça faisait longtemps... Dès ce moment il est tellement plus agréable de continuer à travailler sur le compartiment moteur qui retrouve petit à petit ses accessoires...



Mais ça ne s'est pas arrété là, loin s'en faut. Comme je le laissais entendre plus haut, j'ai prachevé le demontage de ma 2002 bleue, bien triste -mais nécessaire- opération... Le réservoir est venu en quelques coups de clé, simple formalité. Après vidange, je me suis assuré qu'il n'était pas rouillé à l'intérieur, de ce coté-ci c'est bon... Il suffit donc d'un bon grattage, d'un coup de peinture et d'un joint neuf et il retournera en place sur la colorado cette fois...

Sans plus de difficulté que de mettre l'auto sur chandelles, j'ai tombé l'arbre de transmission, dernier élément manquant à mon kit pour le remontage... Comme il fallait s'y attendre, le palier intermédiaire est mort, mais j'avais déjà pris mes dispositions pour son remplacement. En revanche le flector est bon, c'est toujours ça de pris.



La mécanique, c'est fantastique mais l'électricité, ça fait ch#@r ! Pour autant il a bien fallu que je m'attaque à moins marrant, c'est à dire la simplification du faisceau électrique de l'injection de la 318i dont j'ai supprimé la prise de diag ainsi que la partie qui se branche sur la boite à fusible, inutile désormais...

C'est loin d'être simple, surtout lorsque comme moi on ne l'a jamais fait mais puisque j'étais bien en main, pour rester chaud, en parallèle à la dissection du faisceau d'injection d'une certaine 318i, j'ai aussi reconditionné celui d'origine...



Le travail n'est pas des plus compliqué, il suffit de débarrasser l'ancien faisceau de l'adhésif toilé qui le recouvre, de nettoyer les fils avec un dégraissant doux style essence F ou équivalent et de recouvrir le tout de scotch d'électricien neuf.

C'est la bonne occasion de traquer de visu les fils coupés, les gaines abimées ou les cosses oxydées et d'y remédier.

Le faisceau d'injection entièrement rhabillé à eu droit à un zouli tube de protection fait sur mesure dans une tôle d'alu, elle-même fixée sur les écrous du cache-culbu. Mais Il a fallu frayer un chemin au câble du calculateur d'injection, élément qu'il n'aurait pas été raisonnable de laisser dans le compartiment moteur, ce qui à imposé de percer la cloison pare-feu.



Le calculateur sera logé dans le renfoncement sous les pieds du passager, derrière une tôle d'alu.

J'ai également recollé l'insonorisant de la cloison pare-feu, ce qui etait nécessaire avant de remonter les tubulures de freins...

Mais un des gros morceau de cette restauration a été le grattage du réservoir, pas vraiment chouette, ainsi que l'illustre ce petit avant / après...



Petit conseil au passage, si jamais un jour vous faites ça à la brosse métallique, utilisez un casque anti-bruit, c'est assourdissant !

Après l'interminable litanie du reconditionnement de pièces diverses, ici le mastervac et ses supports a continué, continué... Le mastervac est de nouveau assemblé avec le maitre-cylindre, en attente de remontage final puis ce fût le tour du récepteur d'embrayage de se refaire une beauté !



A ce stade, le démarreur m'a bloqué pour la suite du remontage de tous les accessoires moteur, faute d'une bague bronze en bon état, mais c'est réparé depuis, on le verra plus loin...

J'ai consacré une partie de mon temps au remontage du faisceau électrique de la voiture, étape indispensable avant la pose des moquettes et de la sellerie.
Le remontage du faisceau n'amème finalement pas de commentaire particulier, surtout si on a pris la peine d'étiqueter les terminaisons un peu sujettes à caution. La seule galère potentielle concerne le fil du plafonnier : le tire-fil est indispensable.

Mais en dehors de ça tout retrouve très vite sa place. Même la boite à fusible est vite rebranchée... En prenant soin d'y aller borne par borne, les connecteurs passent sans problème... Après, rebrancher le tout sur la boite à fusible est un vrai jeu d'enfant ! Il n'ya qu'à se fier à la carte colorée au dos de la boite à fusible ! Une vis parker et voilà !



Et pour finir une vue d'ensemble du compartiment moteur qui se remplit peu à peu...



En revanche au chapitre des déconvenues, il y a ça :



Je dois démonter l'arbre de transmission pour changer le palier central, mort et bien mort... Or l'acessibilité de cet écrou de 24 laisse passablement à désirer, pas moyen de passer une clé à oeil normale, c'est trop étroit. J'en suis à me demander s'il existe un outil spécial. Sinon j'utiliserai la bonne vieille méthode : la clé à oeil à 10 balles de chez BricoTruc meulée et éventuellement redressée au chalumeau... Christophe n'était pas chaud pour que je fasse ça sur ses Facom...

N'en déplaise aux mécanos aguerris, je n'ai pas réussi à passer une clé mixte Facom de 24 entre le croisillon et l'écrou du demi-arbre de transmission. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir tourné le problème dans tous les sens, si j'ose dire... J'en suis venu à meuler une clé de 24 de m#@$e qui a littéralement explosé ! Malgré le dégrippant, un réchauffage de l'écrou au chaumeau (pas trop vu la proximité du croisillon), c'est Christophe qui a fini par l'avoir au burin.

Mon pédalier n'a pas non plus très bonne mine : il est percé par la rouille. Il est même dans un tel état que ça va me donner pas mal de fil à retordre, ce sera donc le sablage et bouchage des trous au semi auto, l'autre en ma possession n'étant pas en meilleur état.



Après avoir reconditionné le maitre-cylindre d'embrayage, qui en avait bien besoin je me suis occupé du pont, tout beau dans sa nouvelle robe noire satinée... Il a repris sa place sous la caisse, avec son support équipé de silent-blocs neufs.



Tout ne se fait pas au garage, je ramène aussi du travail à la maision qui se fait paisiblement le dimanche : nettoyage complet du bloc compteur et remontage soigné après un bon graissage de tous les éléments... Après avoir résolu le problème du totalisateur bloqué, remis à zéro par la même occasion, il ne restait plus qu'à tout vérifier (ampoules, montre, etc) avant de tout remettre en place... et d'y jeter un coup d'oeil surréaliste !



Autre poste à ne pas négliger, le freinage, à commencer par les freins AR, dont les tambours une fois grattés on reçu une couche d'alu haute tepérature. La première section de l'échappement, entre le collecteur et le silencieux intermédiaire a déjà reçu le même traitement. Les pates intérieures ainsi que les ressorts ont été brossés et repeint et j'ai finalement stocké le tout en attendant le remplacement des roulements de roues AR. Je remonterai tout en même temps, avec des cylindres de roue et de garnitures neufs... L'arbre de transmission lui aussi a été remis à neuf avant réassemblage.



Le boitier de direction qui prend un bain de diluant... lequel n'était pas assez efficace, ça c'est terminé au karscher et au nettoyant à jantes. Le même, un peu plus tard...



Au final pas mal de boulôt ingrat et pas très photogénique... Encore du dérouillage et de la peinture, tirants de berceau AR, pédales, etc. Pour finir les cardans ont subit le même décrassage en règle avant le remplacement des soufflets, passablement fatigués.



Et puis un jour enfin... CA Y EST !!! ELLE EST PEINTE !!!

Bon, les premières photos qui vont suivre ne lui rendent pas justice, téléphone portable oblige, mais voyez un peu... Cédric, le peintre du garage Auto Passion de Billom, s'est mis sur le taf et n'a pas laché l'affaire jusqu'à la dernière couche de vernis ! Depuis le temps qu'elle attendait, en apprêt... ma citrouille...



Ce matin là, quand je l'ai découvert dans robe colorado à la sortie de la cabine de peinture, je n'en croyais pas mes yeux. Encore une ou deux, je ne m'en lasse pas !


Cédric a passé deux couches de colorado en brillant direct, revernie alors qu'elle était à peine sèche, ce qui assurera une grande durabilité à la peinture, une plus grande résistance aux éclats, aux UV...

Après ça il fallait que je sois motivé pour continuer à bosser, je me serais bien poser devant pour l'admirer béatement... Cette fichue bague bronze de démarreur a finalement repris sa place... Ce qui fait que j'ai enfin pu le réassembler pour au final le remonter sur la moteur... un truc de plus à nouveau à sa place. Pour finir j'ai remis à leur place toutes les durites (neuves) du circuit de refroidissement...



J'ai récupéré mes jantes tôle, sablées, repientes et vernies, sur lesquelles je me suis empressé de remettre les caches-moyeux.



Pour la petite hoistoire, j'avais acheté ces centres de roues il y a huit ans, lorsque j'avais remis en route la 2002 pour la première fois, mais je n'avais jamais eu l'occasion de les monter car j'avais trouvé les Gotti entre temps... puis je m'étais débarrassé (bêtement) des jantes d'origine.
Comme quoi il ne faut rien jeter, la patience finit par payer !

Ca devenait légitime vu son état actuel, je publie d'autres photos de mon auto en hi-res. Pour les commentaires, je crois que ça ira comme ça, les images parlent d'elles-même !







Ce sera toujours mieux qu'avec mon téléphone.

Un beau matin, il y a eu expédition punitive : deux aller retours pour aller chercher tous les ouvrants peints et prêts à être remonter, ce qui devrait se faire dans les jours qui viennent. Essai à blanc des capots... c'est parfait !



Je crois que ce dont je serais le plus satisfait à terme, c'est de rouler dans une voiture dont pratiquement toutes les pièces me seront passées entre les main ! Si on m'avait dit ça il y a quelques temps, ça m'aurait paru totalement insensé... mais maintenant beaucoup moins ! Cela dit plus le boulôt avance et plus je suis motivé !

La logistique n'étant pas un point à négliger, j'ai eu aussi mon grand jour du rangement, avec tri des pièces détachées et organisation de la suite des opérations. Néanmoins, les portes sont en place. Ca je le dois à Christophe et son frangin Vincent, qui n'est autre que mon beau-frère ! Tout ça, c'est une grande et belle histoire de famille !



Et en guise d'épilogue (provisoire), le mini remontage du jour : le boitier de direction et les tirants de berceau AR mais avec l'organisation béton que j'ai mis en place, ça va avancer...

A suivre...