Pourquoi devoir choisir ?Impensable aujourd'hui à notre époque de répression routière tous azimuts où le conducteur lambda se doit d'être plus sobre qu'une grenouille de bénitier aquaphile, il fût cependant un temps ou l'on avait pas peur de reprendre le volant après un bon repas (
arrosé ?) où le digestif figurait en bonne place ; un temps où les fabricants de liqueur n'avaient pas besoin d'avancer masqués et où alcool et automobile faisait "bon" ménage...

C'est évident, le monde a changé, et certes pas en mal, et ce n'est plus aujourd'hui qu'un guide touristique se permettrait de vanter les mérites des établissements qui proposent le vin au menu, et encore moins sur la page de couverture même si pour cela il fallait user d'un argument hygiéniste... et se servir de la caution scientifique de l'illustre Louis Pasteur. On ne saurait taire pourtant les mérites du grand homme, qui outre la vaccination anti-rabique (
contre la rage, tas de boulets, pas opposé aux ecclésiastiques juifs...) nous a aussi laissé la
pasteurisation qui comme chacun sait permet à la bière de se conserver plus longtemps... Je pouffe !
Pourtant, quiconque aura parcouru une
Route des Vins, en Alsace, dans le Bordelais ou en Bourgogne sait bien que tourisme et alcool font encore bon ménage...

Mais l'air du temps est à l'hypocrisie, au "politiquement correct" devrais-je dire...
Comment concevoir que l'on puisse devenir une personne "à risque" dès l'absorption de 21
doses d'alcool de manière hebdomadaire alors qu'on a si longtemps vanté les mérites , les bienfaits du jus de la treille au point pourquoi pas d'en faire selon leurs vertus comparées des indications médicales !
Bien sûr, tout cela prête à sourire et on se rappellera la larme (
d'ivrogne) à l'oeil les temps d'abondance célébrés par Coluche où les
patriotes se devaient de boire pour
éponger l'excédent...
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87% des centenaires sont de buveurs de vin" peut-on lire plus haut, c'est normal, l'alcool conserve répondront les rieurs de tout poil. Mais quand on sait les ravages de l'age je ne crois pas que l'on puisse souhaiter devenir centenaire, buveur de vin ou non... quoiqu'une fois de plus tout est affaire de choix : comme je l'ai récemment entendu dire (
Superdoc, si tu me lis je te demande pardon d'avance...) mieux vaut Parkinson qu'Alzheimer car il est quand même préférable de renverser un peu de son verre plutôt que d'oublier l'avoir bu !

Fort heureusement il en reste semble-t'il quelques-uns qui n'ont jamais eu de choix à faire, et c'est tant mieux...
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Ricard sur toute la ligne" claironne fièrement ce cheminot. On comprend mieux maintenant les errements hivernaux qui perturbent les agents de la SNCF à chaque modification saisonnière des tableaux de service !
Changer l'heure de l'apéro ? Impensable !
Comment peut-on oser priver de son carburant, et ôter ainsi ses esprits à l'homme du rail ! Privé de son Ricard, le contrôleur moyen s'étiole, se fane alors qu'il est si beau, pimpant, le teint couperosé de frais lorsqu'il arpente les couloirs des wagons tout en éructant des "
billet siouplait" fleurant bon son haleine anisée... C'est la mort du service public !
Oui, bon, tout ça c'est bien pour rire mais finalement la question reste entière, alors je la repose :
Boire ou (se) conduire ?