21 septembre 2005

Amis de la poésie, bonsoir...

L'Hymne à l'Arsouille

J'irai frotter du cale-pieds
Sur les départementales,
Puis essorer d'la poignée
Plus loin sur les nationales.

Tant pis si j'me fais flasher
Pour mon allure anormale,
Faudra courrir pour m'attraper,
Je fonce comme un animal.

J'ai qu'une envie c'est rouler,
C'est du bonheur, c'est d'la balle.
Tout c'que j'veux c'est arsouiller,
Mais à un rythme infernal.

J'vois l'paysage défiler,
A l'abri sous l'intégral.
J'sens la vitesse me griser,
Le moteur chante, un régal.

Et les virages de s'enchainer,
Mon coeur et le moteur s'emballent,
Il faut s'y jeter, déhancher,
La trajectoire c'est vital.

Je sens les chevaux cavaler,
Je suis au régime idéal,
Mais lorsqu'ils vont débouler,
Alors ce sera du brutal.

Oh, ça peut mal se terminer,
A pied ou bien à l'hopital,
Qu'importe tant qu'on peut rouler,
Et que l'on ne s'est pas fait mal.

Et puis s'il faut un jour tomber,
Tans pis si cela est fatal.
La balade doit s'achever
mais pas sur un destin banal...

NB : arsouiller, dans le jargon motard, consiste à faire une promenade entre amis, en général sur des routes viroleuses et à vitesse élevée... à ne pas confondre avec s'arsouiller, pratique à laquelle se livrent les survivants dans le premier bistrot à l'issue de ladite balade...

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