En cette période saumâtre de commémorations guerrières, il n'est pas inutile de rappeler ce principe qui fit la fortune des marchands de canons alors qu'on s'éventrait en choeur dans les tranchées :
"Un foie, deux reins. Trois raisons d'utiliser la baïonnette"
Pierre Desproges - Manuel du savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis - Collection Point Virgule - Éditions du Seuil - 1981
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Dans le même style, "Les Joyeux Bouchers" de ce cher Boris VIAN : "Appuie sur la baïonette, faut que ça rentre ou bien que ça pête sinon t'auras une grosse tête ! Tant pis si c'est des cousins fais leur sortir le raisin !(...) C'est le tango des joyeux militaires des gais vainqueurs de partout et d'ailleurs, c'est le tango de tous les fossoyeurs"... Je vous invite bien évidemment à réécouter cette chanson ainsi que "Le Déserteur", bien sûr, dont Boris avait modifié la fin. Au départ c'était : "Si vous me poursuivez prévenez vos gendarmes que j'ai une arme et que je sais tirer". C'est devenu finalement : "Si vous me poursuivez prévenez vos gendarmes que je n'aurai pas d'arme et qu'ils pourront tirer"... Finalement encore plus percutant. Rappelons les propos de Gandhi : entre la passivité et la violence, je choisis la violence ; entre la violence et la non-violence je choisis la non-violence...
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